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L'Archipel de l'Albatros
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16 septembre 2019

Port-Odysséus

Port-Odysséus

 

 

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Sur l’Île de Manaan, Port-Odysséus est le plus gros port sur la partie Sud de la Côte des vents salés, dans la région de la Carmile.

Nichée dans une large crique entre deux falaises, la ville accueille environ 1000 personnes. Ce chiffre pouvant varier selon les saisons jusqu’à plus de 1600 personnes.
Pour le visiteur, la ville peut sembler bien peu attractive. Derrière des murailles de pierres grossières usées et fissurées par les bourrasques s'élèvent des batisses bois humide, assez souvent en très mauvais état s'étalant autour de la crique de Verram. Les rues sont boueuses et plus on se dirige vers le Sud, plus elles deviennent sales et dessinent un réseau étroit et chaotique. Les seuls bâtiments de pierres se trouvent au Nord de la ville, là où se situe le quartier bourgeois, et surtout les temples, le manoir et le phare sur la falaise qui ceinture le Nord de la ville.

 

A l’origine, la ville se nommait Verram yr Veth avant qu’elle ne soit conquise par les migrants en l’an 101 du calendrier migratoire. Suite à quoi, elle fut rebaptisé Port-Odysséus par ces derniers en l’honneur de leur dieu des océans et échut aux de Fruste, la famille d’un des officiers ayant participé à la prise de la ville.

C’est le clan Cloverth qui régnait sur ce territoire avant l’arrivée des migrants et le principal site religieux était à l’époque dédié à Llyr, le dieu pécheur.

Les nouveaux occupants de la ville entreprirent en premier lieu de faire tout ce qui était en leur pouvoir pour chasser toutes traces des clorveth et tous signes visibles de la culture kherr, continuant même à appliquer le précepte de la lumière avec sévérité alors même que dans le reste des territoires luterrons, de nombreux seigneurs prenaient leurs distances avec cette loi qui privaient les kherrs de leurs cultes. Les anciens sites religieux des thuata de danaan et le hall de clan Clorveth furent rasés. Le temple d'Odysséus fut érigé à l’endroit même où se situait l’ancien site de culte du dieu Llyr. Les quelques ruines qui peuvent encore témoigner de l’existence du hall des anciens propriétaires de la ville se situent sur la pointe au Nord qui surplombe la ville, à proximité du phare et du manoir des de Fruste.

 

La ville elle-même s’étend du Nord au Sud depuis la Pointe du Trident, l’avancée ascendante où se tiennent le phare et le manoir du seigneur local, jusqu’à la paroi de la Petite Lame au Sud, l’autre falaise qui encadre la ville. Elle ceinture la large crique de Verram où les bateaux de pêche vont et viennent.

 

L’activité principale de la ville est d’ailleurs la pêche mais elle accueille également des chasseurs de phoques à l’Automne lorsque ces animaux migrent vers les rivages les plus au Sud de l’Archipel. La chasse à la baleine est également pratiqué par les équipages les plus courageux et les mieux équipés.Les peaux et les autres produits issus de ces chasses sont ensuite acheminés vers Anceline, la capitale de la Carmile où ils seront manufacturés.

La ville compte également plusieurs ateliers dédiés à la construction de bateaux de pêche. Le seigneur local, Eude de Fruste a récemment fait construire de nouveaux ateliers dédié à la fabrication de plus grands navires, entrainant un afflux de nouveaux travailleurs près du quartier des entrepôts et des docks, mais provoquant également l'incompréhension des habitants de la ville. Les environs de la ville et la Côte des vents salés en général ne disposent pas de vastes forêts pour collecter le bois nécessaire à la construction de grands navires. Le Vicomte se voit donc contraint de dépenser de larges fortunes afin de mener à bien ses projets de construction.

A l’Est de la ville, on trouve des propriétés agricoles dont plusieurs appartiennent au seigneur local. Les terres de la Carmile ne sont pas très fertiles, la faute aux vents salés et humides qui harcèlent la moindre végétation qui essai de pousser à proximité des côtes. La pousse des légumes et fruits est donc difficile dans la région et parvient difficilement à nourrir la région. L’essentiel de la production des fermes est réquisitionnée pour Port-Poséidon au grand damne des petits villages de pécheurs aux alentours qui n’ont d’autre choix que de se rabattre sur la pêche ou venir acheter ce qui leur manque au port.

 

En parallèle de ces activités et des autres commerces y ayant lieux, un important réseau de contrebande s’est mis en place à Port-Poséidon. La faute à la négligence du seigneur local, Eude de Fruste.

Ce dernier est un homme amer, insatisfait de son petit fief dans cette région pauvre et de sa place très modeste dans la hiérarchie de la noblesse. C’est également un homme brutal et sévère qui épie avec obsession le moindre signe d’une activité kherr sur ses terres au détriment de la lutte contre la criminalité locale. Il est actuellement veuf et père de six enfants, quatre fils et deux filles. Son épouse est décédée récemment dans des circonstances obscures et des ragôts le décrivant en quête d'une remplaçante disposant d'une dôt avantageuse se font entendre de manière croissante.

D’après des rumeurs, le comte essaierait d’entrer dans les bonnes grâces du prince-sujet, Evrard Chantergot. La construction de nouveaux ateliers de fabrication iraient d’ailleurs dans ce sens pour bâtir de nouveaux navires et afficher l’attrait de la ville. Un avantage dont bénéficie le châtelain, c’est que la Carmile est jugé trop pauvre et inintéressante par les ardrams pour mériter pleinement leur attention, à plus forte raison Port-Poséidon qui est très loin d’être une ville aussi influente et puissante que Percécume au Nord par exemple. D’autres ragôts parlent également de l’ambition du comte du châtelain d’épouser l’une des princesses.

 

 

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Avec un nom comme le sien, le culte le plus présent en ville est bien évidemment celui d'Odysséus. Bien que de plus grand temple dédié au dieu existent dans l’Archipel, celui de Port-Odysséus jouit d’une bonne influence dans tout le Sud-ouest de l’île et bénéficie de bonnes relations avec les autres temples du culte.

Son grand prêtre, Alban poisséccueil, apprécie peu le châtelain, mais veille malgré tout à conserver des relations cordiales avec celui-ci. Sans l’encourager à chasser les kherr et surtout les dévots des dieux kherrs, le grand prêtre de Poséidon n’a rien fait non plus pour le tempérer et il se dit que certains de ses prédécesseurs ont même aidé les de Fruste dans leurs purges.

Un temple de Déus est également présent dans le quartier Nord de la ville. Les de Fruste y font régulièrement des offrandes et le châtelain Eude beaucoup plus assidument depuis quelques temps. Le grand prêtre du temple de Zeus est Dugarn Haute-serre. C’est un homme d’une quarantaine d’années, plutôt grand et beau de l’avis de beaucoup de personnes en ville, ce qui n’est pas sans le flatter et il sait en jouer. Il se raconte également que cet homme est parfaitement conscient de son statut moindre vis-à-vis du grand prêtre d'Odysséus dans la ville. Il fait preuve d’une déférence respectueuse en public envers Alban. Mais ceux qui ont pu le surprendre en privé l’ont entendu se montré très critique dès que l’occasion se présentait. Il se dit également que le grand prêtre se serait mis récemment à courtiser la fille ainée du châtelain.

De petites chapelles dédiées à d’autres divinités sont également présentes en ville. On peut par exemple trouver une chapelle dédié à Déméter juste à l’extérieur de la ville sur la route qui mène vers Anceline.

 

Obnubilé par le moindre signe de résistance kherr, le seigneur de la ville ignore totalement le réseau de contrebande qui s’est mis en place à proximité du quartier des docks au Sud de la ville.

Beaucoup de kherr furent contraints de vivre dans la clandestinité lorsque les de Fruste accédèrent au pouvoir et se mirent à chasser tout signe de ce qui les avait précédé. Là où beaucoup furent ceux à fuir Port-Poséidon pour s’établir dans de petits villages côtiers comme Ludvirak au Sud ou même rejoindre Anceline, la capitale du comté, ceux qui restèrent apprirent rapidement à aménager des cachettes, caves secrètes, des tunnels et d’autres types de caches clandestines afin d'échapper aux saisies et aux raffles des agents du seigneur local.

C’est dans ces conditions que se sont rapidement posées les bases de la contrebande à Port-Odysséus. Si plusieurs bandes locales se disputent actuellement se disputent la part du lion de la criminalité et surtout de la contrebande, souvent avec la participation des pirates qui écument les eaux à proximité de la Côte Mutilée, la bande de criminels la plus active et la plus agressive actuellement est dirigée par Médéa la bâtarde. Fille d’une prostituée du crû, cette femme impitoyable s'est bâtie une vie et un nom dans sa conquête sanglante des bas-fonds de la ville. Elle revendique actuellement la moitié du quartier de la falaise, tout au Sud de la ville, et un droit de regard sur plusieurs entrepôts du quartier des docks. Le visage écorché de ses victimes placardé sur la porte de leurs proches est devenue la signature de sa bande et le nom de son groupe de criminels, les écorcheurs de visage.

 

Le capitaine de la garde locale, le capitaine Longterni, est au courant de la criminalité grandissante dans le quartier de la falaise. Toutefois, le châtelain préfère minimiser ses mises en garde et concentrer les efforts de la garde sur l’opposition kherr. Le capitaine de la garde est donc limité dans ses possibilités d’agir dans le Sud du port. Il s’évertue donc pour le moment à confiner la criminalité dans le quartier de la falaise par le biais de douanes et de contrôles pour accéder aux quartiers sensibles. Il essait également avec difficulté de placer des taupes au sein des bandes de contrebandiers et autres tire-laines évoluant actuellement en ville.

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Il faut ajouter également qu’une grande partie de la garde est également débordé par les kobolds qui pullulent dans la campagne de la Carmile. Ces petits Corr se terrent très souvent dans les nombreuses grottes percées dans les flancs des falaises où ils dissimulent le fruit de leurs larcins et pillages que ce soit en attaquant les fermes des environs, les petits villages de pécheurs ou en se jetant sur les épaves fracassés par les courants retors sur les récifs.

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